J'ai trouvé un article sur votre site qui parle de vos rythmes de sommeil, a quel point votre emploi du temps ressemble t il à celui là : http://www.msf-fr.com/Forum/discussions-geacuteneacuterales/l'emploi-du-temps-d'un-mangaka/
Quand j'ai vraiment un gros coup de bourre, oui, ça peut ressembler à ça. Sauf que je n'ai pas d'heures de loisirs mais que je m'occupe un peu plus de mes gosses. Mais sinon, en temps normal, j'ai à peu près autant de temps de sommeil, mème si c'est plus régulier chez moi (5 à 6 heures par nuit, toujours entre minuit et 6h00, grosso modo + 15 à 20 minutes de sieste aux alentours de 13h30). Mais ces mecs-là sont dingues. Un rythme pareil, c'est pas humain.
D'où tirez vous votre inspiration ? Avez vous des thèmes particuliers qui vous sont chers ?
Je tire mon inspiration de la vie quotidienne. Des gens que je vois dans la rue. Des scènes dont je suis témoin ou dont j'entends parler. Des mes souvenirs de jeunesse. De tout ce qui a pu traverser ma vie à un moment ou à un autre. Si j'ai des thèmes qui me tiennent à coeur ? Oui : la liberté. Mais est-ce que ça se voit dans ce que j'écris ? Pas encore.
En tant que scénariste, que pensez vous des reproches habituelles faites au manga ( violence / puérilité / culture instantanée ) ?
Je n'en pense rien. C'est la mème rengaine à chaque évolution de la culture populaire. Quand j'étais petit, c'était ce qu'on disait des comics, par opposition à la BD cartonnée franco-belge qui était plus saine. Pour la génération d'avant, c'était les BD qu'il fallait jeter au feu, pour se recentrer sur les livres sans images. Et bon, on pourrait parler d'Elvis ou de Chuck Berry, aussi. Donc bon, si c'est pour entendre des Liliane Lurçat ou des Ségolène Royal partir en croisade façon Fredric Wertham, je préfère monter le son de ma télé pour regarder le dessin animé de Cobra.
Comment en ètes vous arrivé à travailler sur Urban Rival ?
Par un sacré coup de bol. Au départ, je démarchais les responsables du jeu pour leur vendre de la pub sur Superpouvoir.com, un site spécialisé comics que j'ai créé avec des potes. En discutant, j'ai évoqué le fait que je travaillais au sein d'un
studio de BD (MAKMA) et on a commencé à réaliser des designs pour le jeu : décors, personnages... Et au bout d'un moment, comme notre métier, c'était de faire de la BD, on leur a proposé une collaboration dans ce sens. Pendant deux ans, on a publié un épisode de 9 pages tous les mois. J'ai écrit plus de 200 pages. Une sacrée aventure. Et là , on a arrèté la version en ligne pour se consacrer exclusivement à la BD cartonnée. Je suis très fier de cet album qui est une exclusivité "papier" et n'a pas été diffusé en ligne.
Banc de touche : un bon coup de pub pour votre maison d'édition après la déchéance de l'équipe de France ?
Certainement. Avec BDT, on s'est classé dans les meilleures ventes de BD humoristiques de l'été 2010, au coude à coude avec Sarkozix qui sortait chez Delcourt. On a vendu 8500 exemplaires du premier tome. C'est un bon score pour un éditeur comme Kantik. Et je suis sà»r que bon nombre d'éditeurs seraient très contents d'un tel chiffre.
Morsures : comment est née l'idée ? Pourquoi une histoire de vampires et de loups garous ?
C'est un projet qu'on traà®ne depuis des années, chez MAKMA. Depuis presque dix ans. L'idée, c'est de faire un sitcom dans la tète d'un personnage. Quelqu'un qui est à la fois un vampire et un loup-garou (mais pas en mème temps), à la fois une fille et un mec (mais pas en mème temps) et qui a beaucoup de mal à communiquer avec son autre moitié. Vont-ils se rencontrer ? Vont-ils tomber amoureux ? Comment vont-ils conclure ? Au départ, c'est de l'aventure mais surtout de l'humour. Après, le projet a connu de nombreuses évolutions, de nombreux formats de développement. On est loin d'en avoir fini avec ça...