Yop

Avant tout si vous ne l'avez pas lu, allez voir cet article de Poutine (le voila =>
http://msf-fr.com/Forum/vos-brouillons-d'articles/essai-sur-comprendre-l'ecriture-d'une-histoire/), il résume en gros les premiers chapitres du livres.
J'ai eu l'envie de faire cet article par envie de compléter le sien, ça fait déjà plusieurs années qu'il a été écrit, et puis je pense qu'il y a quelques nuances à faire et d'autres points à ajouter, mais nos deux articles découlent de l'Anatomie du Scénario donc le meilleur conseil à donner est d'aller lire ce livre.
Voyez cet article comme un simple résumé de livre, je pense que le livre de John Truby aide à écrire de bonnes histoires, mais il est mieux de lire d'autres livres sur le fait de raconter une histoire comme ceux de Robert Mc kee ou Joseph Campbell. Au fond il parlent tous de la même chose donc le mieux est de capter l'essentiel, ne pas se limiter à un livre doit aider à ça.
Cet article ne sera peut être pas à sa forme définitive, je n'ai pas encore fini le livre en vérité, mais ce que j'ai lu peut, je pense, aider beaucoup de membres.
Donc l'Anatomie du scénario. Je vais faire un condensé de ce que j'en ai retenu, j'espère ne pas fausser le propos du livre.
Je commence par noter plusieurs points intéressants:
Un scénario expose une expérience de vie que traverse un personnage par lequel il doit prendre conscience de ses faiblesses pour réaliser l'objet de son désir.
Ce qui en ressort est donc une thématique (à différencier du sujet, sujet= La mort, la guerre, le désir), la thématique expose la manière dont il faut agir selon le scénariste dans une situation de vie donnée.
Personnellement ce point la m'a gêné sur le coup, même si au fond je peux le comprendre voir être en accord avec, à première vue ça m'a donné l'impression que les histoires "manipulaient" leur public.
Avec le recul, je comprends que ça permet d'exprimer ce qui est vraiment au fond des trippes de celui qui écrit l'histoire (quand la démarche est sincère). Et, en fait, la phrase qui m'a rapidement fait relativiser par rapport à ce point là est au début du livre, elle expose l'intérêt de raconter des histoires, je la cite:
"Les (bonnes, j'ajoute ce mot à la citation

) Histoires permettent au public d'acquérir une certaine forme de savoir, de savoir émotionnel, ce que l'on appelait autrefois sagesse, mais elles le font de façon distrayante et divertissante"
Le fait de voir beaucoup de bons films, bons livres (roman/bd), de bonnes pièces de théâtres ou tout ce qui a un lien avec la narration nous font grandir émotionnellement parlant, donc par rapport à la thématique, si la démarche est vraiment sincère, je pense que c'est une bonne chose(*voir fin de l'article).
Bon pour l'instant c'est hyper théorique, il y a un chapitre qui aide réellement à élaborer la structure d'une histoire: Les sept étapes de la structure narrative:
Etape 1:
La Faiblesse et le besoin, un personnage est dès le début de l'histoire exposé à un problème, une situation de crise qui va révéler au public les faiblesses du perso (** voir fin de l'article.), ces faiblesses l'empêchent donc d'avancer dans sa vie, elles peuvent être psychologique ou morales, la faiblesse morale découle de la faiblesse psychologique: Il possède une faiblesse dans sa manière de penser qui à une incidence sur sa manière d'agir, la faiblesse morale doit l'amener à blesser un personnages d'une manière ou d'une autre.
Ce point par rapport aux faiblesses aux besoins et au désir, Vlad l'a déjà plus ou moins résumé, je cite:
Descartes disait Cogito ergo sum, « je pense donc je suis ». Ici, dans une fiction (toute histoire est une fiction) on retiendra «je veux donc je suis ».
Si votre personnage ne veut rien, le personnage ne vit pas. Il lui faut un désir.
Il lui faut ensuite une faiblesse. Un aspect inhérent, profond qui l’empêche d’évoluer et dont il n’a pas conscience. C’est un besoin et il devra en prendre conscience pour évoluer, changer.
Il ne s’agit pas de lui donner une faiblesse physique comme « ne pas être musclé »… Mais de lui donner un trait de caractère qui cause du tort « aux autres ». Par exemple, être naif, égoiste,
impétueux, violent, misanthrope, mythomane etc…
Je fais juste une nuance par rapport à l'étape 2:
Le désir, il permet de combler le besoin, c'est par l'intermédiaire du désir que se manifeste réellement l'intrigue, le désir est à la surface tandis que le besoin est en dessous (il est présent dans l'intrigue car il est représenté par la manière dont le héros doit changer pour améliorer sa vie.)
Par rapport à l'étape 3,
L'adversaire, il a, comme dit sur l'article de Vlad, un désir qui entre en interférence avec celui du Héros/de la Héroïne, voir le même, ce qui les amène à entrer en conflit.
Aussi l'adversaire met souvent en évidence ces faiblesses et donc, ce qui l'empêche d'assouvir l'objet de son désir.
Pour surmonter l'adversaire et atteindre l'objectif, on en vient à l'étape 4:
Le plan du Héros/Héroïne, l'ensemble des directives et stratégie pour arriver à surmonter l'adversaire, par cet intermédiaire il atteint son objectif (je me répète ptn)
Cela nous amène vers l'étape 5:
La confrontation finale, elle détermine lequel entre le protagoniste et l'adversaire va atteindre l'objectif (truby considère que l'adversaire doit avoir le même désir que le héros, je pense que je ferais quelques nuances par rapport à ça), héros et adversaire s'engagent dans une confrontation qui peut se réaliser de différentes manières (physique, verbal..ect)
Cette confrontation sera douloureuse pour le protagoniste ce qui l'amènera à l'étape 6:
La prise de conscience, il prends conscience du besoin qu'il avait pour réaliser l'objet de son désir et donc, de ses faiblesses, morales ou psychologiques. Plutôt que de faire dire au personnage ce qu'il a compris de cette expérience de vie par les mots. Il est souvent plus subtil que sa prise de conscience se manifestent par des actes.
Enfin la dernière étape,
Le nouvel équilibre. Le héros n'est plus le même qu'au début de l'histoire, il n'a plus de besoins en rapport avec ses faiblesses car il en a pris conscience, il vis donc plus en adéquation avec le monde.
Je vais montrer un exemple donné dans le livre qui analyse ces étapes successive sur un film en particulier: Le parrain (le 1er) (attention ça spoil)
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Il faut noter je pense dans cette analyse du Parrain un point intéressant: C'est que le film ne respecte pas à la lettre ces principes, il en capte l'essentiel et l'adapte à histoire. De mon côté le fait de m'intéresser à la partie théorique de l'écriture d'une histoire a un peu tué mon inspiration pendant un moment, trop de théorie m'a rendu incapable d'écrire quoi que ce soit. Je pense que, comme dit ci dessus, prendre en compte ces principes est presque indispensable (même si rien ne vous empêche de faire une bd abstraite de 70 pages en soi), mais il est toujours mieux de les réinterpréter pour son histoire.
Voila. J'ajouterai surement quelques points, notamment un parallèle avec les idées de Robert Mc Kee que je ferai plus tard. Mais j'espère que cet article pourra aider, et ne fera pas doublon par rapport à celui de Vlad. Forçe à vous o/
PS:
*Un parallèle avec les idées de Robert Mc Kee, John Truby dit aussi au début du livre:
"Les histoires bien racontées permettent au public de revive des évènements au présent, et ainsi de comprendre les forces, les choix et les émotions qui ont poussé le personnage à agir comme il l'a fait."
Il me semble que Robert Mc Kee a orienté son livre par rapport à ce point, je cite encore une personne qui a fait un résumé du livre 'Story' de Mc kee sous forme de prise de notes (je peux filer le fichier aux personnes intéressées):
"Les récits sont un instrument de nôtre quête du réel et notre désir profond de parvenir à donner un sens au coté anarchique de notre existence"
En gros les bonnes histoires permetteraient de combler ce besoin, c'est surement vrai, même si je rejoins pas forcément cette démarche c'est quand même intéressant.
**je pense qu'il est mieux de définir à l'avance pour tout les personnages leur comportement "général" en situation normale et en situation de crise, il y a souvent un contraste entre les deux.
Ah aussi, j'ajoute que la manière de raconter est, pour moi tout aussi importante que ce qui est raconté, donc go au charbon o/